L’assertivité, ou comportement assertif, est un concept de la première moitié du xxe siècle introduit par le psychologue new-yorkais Andrew Salter.
Il désigne la capacité à s’exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux des autres.
Elle correspond à une attitude de fermeté comparé aux événements ainsi qu’à ce qu’on considère comme acceptable ou non, de manière à développer des relations plus harmonieuses.
La personne assertive n’est ni dominante, ni dominée. Elle respecte ses propres besoins et ses propres désirs. Mais elle respecte aussi ceux des autres. Elle fait respecter ses droits, tout en respectant ceux des autres.
Les méthodes employées par Gandhi et Martin Luther King dans leurs luttes non-violentes s’inscrivaient dans une attitude assertive.
Dans les années 1970, deux hommes ont élargi cette notion aux relations familiales et professionnelles. Ce sont le psychologue Andrew Salter et le psychiatre et prof de médecine Joseph Wolpe.
Nous voyons là que ce concept désigne tout d’abord une aptitude communicationnelle indispensable à des interactions équilibrées, et propice à un environnement serein.
Dans un deuxième temps, nous voyons que cette capacité ou compétence est liée à « ce que l’on considère comme acceptable », ceci étant en relation avec la manière dont on se considère soi-même.
Il arrive souvent que dans le cadre de symptômes d’épuisement professionnel, on entende les propos suivants : « Je ne l’avais pas vu venir, mais cela fait bien longtemps que j’avais dépassé mes limites ».
Rupture de la conscience de soi ou déni face à un mal-être que l’on refuse de voir ?
Pourquoi s’imposer ce qui va nous détruire ?
Quelle croyance nous mène à ces états de désenchantements ?
Plus qu’une simple compétence communicationelle, la base est la question de l’estime de soi
Je suis persuadée que la question de l’estime de soi, à la base de l’épanouissement personnel, du développement de son potentiel, de son efficacité professionnelle, et de sa motivation est un concept clé dans la co-responsabité employeurs-employés sur les questions de santé au travail.
L’estime de soi est déterminée en grande partie par l’écart qui existe entre une identité présente « la personne que je suis » et une identité désirée « la personne que je souhaite être ». A la base de l’estime de soi, il y a l’appréciation de sa propre valeur et la reconnaissance lucide (avec les qualités et défauts) que nous sommes comme quelqu’un d’important, de capable et d’aimable. Selon W. SCHUTZ, une faible estime de soi conduit à grossir ses faiblesses, minimiser ses qualités, à un manque de confiance pour prendre des risques, et au développement de mécanismes de défense. A contrario une bonne estime de soi donne l’envie de développer son potentiel, la confiance nécessaire à la prise de risque, à l’acceptation des critiques, à la capacité à donner et recevoir des directives et à s’exprimer de façon ouverte.
« Lorsque les individus gagnent en lucidité personnelle et en estime d’eux-mêmes, ils s’ouvrent d’avantage aux autres et deviennent plus honnêtes avec autrui. Ils réorientent l’énergie qu’ils utilisaient auparavant pour se défendre et, pour dissimuler ou pour gérer des conflits interpersonnels vers un travail plus productif ».
C’est dans ces 2 étapes que je situe mon intervention de coach professionnel autour de la santé au travail. La première est de pouvoir travailler les questions d’estime de soi sur un plan de développement personnel, la deuxième se situe sur un plan plus communicationnel et concerne la mise en œuvre des techniques d’assertivité, encore appelées plus populairement : « ni paillasson, ni hérisson, mais à l’unisson ».