LE PROJET
1 – QUI ?
Avec un collectif de pasteurs, responsables d’unions, formateurs et psychothérapeutes, nous préparons un ouvrage et des outils pédagogiques à destination des membres d’Églises, des responsables et des accompagnateurs, pour comprendre, prévenir et agir face aux phénomènes de toute-puissance humaine en Église ; phénomènes qui se traduisent par de nombreux comportements blessants et maltraitants produisant insécurité et souffrance dans les communautés ecclésiales.
Des membres de ce collectif ont déjà des expériences d’écoute et d’accompagnement de personnes ayant subis des préjudices, d’autres les ont vécus, d’autres ont été témoins directs ou indirects de situations de toute-puissance incarnées par tel ou tel responsable ou pasteur, tel ou tel membre de l’Église ou du Conseil.
Ce collectif a la volonté de mettre son expérience au service des Églises. Il souhaite se positionner au plus près des attentes et des demandes locales, individuelles et, ou collectives.
Il s’est engagé dans un travail coopératif de mise en commun des ressources de chacune et chacun pour créer et réaliser des grilles de lectures et outils de travail de nature psychosociologiques, théologique, biblique) et directement utilisables par les lectrices et lecteurs.
Les membres de ce collectif participatif sont :
| Marie-Christine Carayol | Activatrice de coopération |
| Loïc CARO | Cultiv’acteur de bienveillance |
| Eric Le Guéhennec | Secrétaire général de la Fédération baptiste |
| Aurore Carmen Hiroz | Accompagnatrice spirituelle et thérapeute IFS |
| Edith Tartar Goddet | Psychologue – formatrice |
| Marie-Claude Ischer | Médiatrice et formatrice d’adulte |
| Marianne Goldschmidt | Maïeuticienne de ministères en Eglise respectueux et responsables |
| Olivier Raoul-Duval | Pasteur |
| Frédéric NICOLAS | Pasteur – Responsable associatif |
| Jonathan Cordier | Pasteur |
S’y ajoutent Frédéric Rognon et Frédéric Defoy ayant accepté de mettre leur expérience et leur plume au service de cet ouvrage.
2 – QUOI ?
L’ouvrage, sous forme de livre, prendra appui sur des témoignages, sur les expériences des membres du collectif et sur des travaux de référence.
Il sera constitué d’outils immédiatement utilisables par les lectrices et lecteurs pour voir et entendre en vue de repérer, de nommer, puis de comprendre pour agir face aux graves dysfonctionnements relationnels.
Il proposera aussi des documents pour que les personnes et les communautés se construisent de nouvelles représentations mentales, ecclésiales, bibliques et théologiques, pour acquérir les comportements individuels et collectifs nécessaires afin de mettre en échec la toute-puissance humaine dans l’Église.
L’approche sera globale car les faits de violence qui s’installent et qui perdurent dans une Église sont liés à des personnalités dominatrices fonctionnant dans la toute-puissance ; personnalités qui trouvent dans l’Église un terrain favorable à leurs agissements.
L’ouvrage sera aussi constitué de textes bibliques, théologiques, liturgiques, psychologiques, etc … dont les formes seront diverses (récits, tableaux, jeux, etc…)
L’ouvrage proposera aussi, sous forme de liens numériques, de QR code, etc… l’accès vers des formations, des outils complémentaires, une bibliographie, des adresses etc…, qui offriront aux lecteurs et lectrices la possibilité d’élargir le repérage, la compréhension et le traitement des situations qu’ils rencontrent en prenant appui, notamment sur des expériences vécues par d’autres avant eux et avant elles.
3 – POURQUOI ?
De nombreux ouvrages, articles, webinaires, podcasts, etc… sont aujourd’hui publiés sur les questions de conflits et de violence dans l’Église.
Mais pourquoi aborder la question des violences en Église sous l’angle de la toute-puissance humaine ?
La particularité de l’ouvrage proposé ici est qu’il s’inscrit dans une démarche holistique (ou systémique) et pas seulement sous l’angle individuel et relationnel concernant les victimes et les agresseurs.
Il s’intéresse bien évidemment aux faits de violence, mais pas seulement car ces faits sont les symptômes d’un mal plus profond dont la cause est à chercher dans les manières d’être et de faire des personnes et des Églises. En effet, la culture et les modes de fonctionnements ecclésiaux peuvent tolérer ou favoriser l’installation de la toute-puissance humaine en leurs seins.
Se centrer sur les causes profondes de la violence et pas seulement sur ses effets, tel est l’objectif principal de ce livre. Causes profondes dont la forme principale est « la toute-puissance humaine » qui traverse de part en part les Églises et avant elles les récits bibliques.
L’ouvrage s’engage résolument dans une démarche non culpabilisante mais responsable qui consiste à voir et à entendre les faits et les situations dysfonctionnantes comme une chance pour l’Église et non un handicap.
Une chance car, malgré les souffrances produites, dans le ici et maintenant de l’Église, celle-ci a devant elle la possibilité de réinterroger son adéquation avec le message évangélique, l’accueil sans condition, la question du mal, la pratique du service, la question du pouvoir, etc…
L’ouvrage s’adresse à tous les membres d’une communauté ecclésiale.
Il prend appui sur un constat : lorsque des phénomènes de violences s’installent dans l’Église ils produisent d’abord auprès des témoins directs et indirects des réactions excessives de stupéfaction puis de sidération qui inhibent les processus de pensée et conduisent au déni ou refus de voir une réalité pourtant perçue, mais niée. L’ouvrage propose un cheminement pas à pas faisant tomber les représentations mentales ecclésiales traditionnelles qui obturent la prise de conscience des faits qui se produisent localement.
Il prend appui sur la conviction que lorsqu’un membre est violenté, c’est toute la communauté qui est violentée et lorsqu’un membre violente, c’est toute la communauté qui violente. Il propose des pistes de travail et de réponse pour l’accueil des personnes concernées par la violence, les auteurs de ces violences et leurs admirateurs, les témoins, les membres et les responsables de l’Église à ses différents niveaux, etc…
4 – COMMENT ?
La construction de l’ouvrage s’élabore à partir d’une démarche pragmatique, une méthode au format de « recherche – action. »
La recherche-action peut se définir comme une méthode de recherche dans laquelle « il y a une action délibérée de transformation de la réalité et de production de connaissances concernant ces transformations. » Il s’agit dans cet ouvrage de proposer à la fois des changements concrets dans les systèmes ecclésiaux impactés par la toute-puissance humaine et aussi d’améliorer les connaissances à ces sujets.
La recherche – action a débuté en septembre 2024 et devrait durer durant l’année 2025. Le collectif participatif, organisé en comité de pilotage, se réunit mensuellement mettant en commun ses expériences, réactions et propositions en lien avec des témoignages, des outils existants, des thématiques particulières.
Ce travail en commun est aussi un objet d’étude qui apparaîtra au fur et à mesure du livre. Il mettra en évidence la nécessaire cohérence, la coopération, la complémentarité, le respect de la diversité, la transparence…
Le collectif participatif ne perd pas de vue que la démarche utilisée puisse être performative et que le groupe des auteurs puisse faire ce qu’il dit devoir être fait.
Retrouvez le podcast avec Edith sur la toute puissance humaine ici : https://open.spotify.com/episode/2EUKUWvKrI1IbHGLpbjMBD?si=HDmxJlH-RiOfsfJ1FTYr1g
Mes articles sur la Coopération et Toute-Puissance dans le blog Servir Ensemble :
https://servirensemble.com/2023/01/20/la-cooperation-comme-rempart-a-la-toute-puissance-dans-leglise/https://servirensemble.com/2023/02/17/la-cooperation-comme-rempart-a-la-toute-puissance-dans-leglise-2-3/
https://servirensemble.com/2023/03/17/la-cooperation-comme-rempart-a-la-toute-puissance-dans-leglise-3-3/
Et dans le magazine le la fondation la Cause : https://lacause.org/blog/2024/04/08/a-quel-prix/?fbclid=IwAR2veoMAS2ZLE5unZGk8ivsdvF0ZuuLSEig59nWdIvok2BIGbsdmvsGlAzw